Brown-out : quand le travail perd (vraiment) son sens
- chezmadi
- 7 juin
- 2 min de lecture
Le terme brown-out vient du vocabulaire électrique : il désigne une baisse de tension qui fait faiblir la lumière sans la couper totalement. Transposé au monde du travail, il décrit un état de démotivation lié à la perte de sens dans ce que l'on fait.
Ni burn-out, ni bore-out :
Contrairement au burn-out (épuisement lié à une surcharge) ou au bore-out (ennui profond), le brown-out touche souvent des personnes actives et compétentes mais désalignées. Elles se sentent déconnectées de ce qu’on leur demande, réalisent des tâches qu’elles jugent inutiles ou absurdes, et perdent peu à peu leur élan.
Un phénomène nouveau :
Le brown-out peut se manifester par une perte d’énergie, de motivation ou d’intérêt, sans crise visible. On "travaille" mais le cœur n’y est plus. Si le mal-être au travail n’est pas un sujet récent, le brown-out se distingue par sa spécificité contemporaine : il reflète un besoin croissant de sens, d’éthique et de cohérence dans la sphère professionnelle. Il surgit souvent chez des personnes compétentes et investies mais qui ne comprennent plus pourquoi elles doivent réaliser certaines tâches, ni dans quel but. L’essor du brown-out est aussi lié à l’évolution des mentalités : la quête de sens est devenue une préoccupation majeure, notamment chez les jeunes générations. Le simple fait d’avoir un emploi et un salaire ne suffit plus à garantir un engagement durable. Beaucoup aspirent à une activité en lien avec leurs valeurs, à un travail porteur de sens, voire à une contribution sociétale.
Une question de sens :
Dans un monde où le besoin d’alignement et de se sentir utile grandit, ce phénomène peut s’installer de manière insidieuse, sous forme de démotivation, de questionnements fréquents ou de perte d’élan. Le reconnaître, c’est déjà faire un pas vers une meilleure compréhension de soi… et peut-être amorcer un changement.
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